(BFM Bourse) - La filiale Inertam annonce avoir conclu un accord-cadre avec la société algérienne SO.GE.B.ZRITA, spécialisée dans le désamiantage. Cette collaboration permettra à Europlasma de proposer au marché algérien une prestation de services complète pour les déchets d’amiante dont les stocks sont estimés à plus de 10 millions de tonnes sur le territoire.

Le spécialiste du traitement des déchets dangereux et de la revalorisation des matières premières, dont le cours reste soumis à forte volatilité (étant donné la structure de son capital et la faiblesse du nominal), reprend quelques couleurs en Bourse. Le cours d'Europlasma rebondit de 12,50% à 0,001 euro vers 10h50 à l'annonce de la signature d'un accord-cadre avec une société algérienne.

Sa filiale Intertam a ainsi signé un accord-cadre avec la société algérienne SO.GE.B.ZRITA, spécialisée dans le désamiantage. Dans l’immédiat, l’objectif de cet accord est de répondre à un appel d’offres lancé par "un institutionnel de premier plan" afin de proposer une solution clé en main depuis l’extraction de l’amiante par SO.GE.B.ZRITA jusqu’à son traitement définitif par vitrification par Inertam.

Une prestation de services complète

Europlasma rappelle que tous les déchets dangereux en Algérie, notamment ceux contaminés à l’amiante, sont jusqu'à présent entreposés provisoirement en attente d’une filière de traitement. La collaboration avec SO.GE.B.ZRITA permettra à Europlasma de proposer au marché algérien une prestation de services complète pour les déchets d’amiante dont les stocks sont estimés à plus de 10 millions de tonnes sur le territoire.

"L'Algérie est consciente de la nécessité d'opérer une phase de profonde transition environnementale et économique. Les enjeux et les défis de la gestion des déchets dangereux motivent la volonté de l'État algérien de recourir rapidement à des solutions de traitement définitif assurant la suppression de leur toxicité", explique Europlasma dans son communiqué.

L'accord signé entre les deux parties est un préalable à une demande à l’Etat algérien, signataire de la convention de Bâle. A ce jour, plus de 50 pays sont signataires de ce traité international sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination. Grâce à son procédé unique de traitement définitif des déchets d’amiante par vitrification à l’aide de la technologie de torches à plasma, Europlasma indique que sa filiale Inertam est à même de répondre à cet enjeu majeur dans le parfait respect de la convention de Bâle.

En outre, l'accord fixe les principales modalités de la collaboration souhaitée par Inertam et SO.GE.B.ZRITA. Europlasma rappelle que sa filiale Inertam a une capacité installée de traitement de 8000 tonnes par an.

Un retour au point mort en 2022?

"Rien que sur la gestion de l’amiante [...] nous avons en plus la possibilité de traiter des déchets de l'étranger (Suisse, Italie ou Luxembourg notamment) car Europlasma est la seule société à disposer d’une solution écologiquement opérationnelle de destruction définitive au sens de la convention de Bâle" avait alors confié à BFM Bourse le PDG d'Europlasma, Jérôme Garnache-Creuillot en février dernier.

A cette occasion, le dirigeant avait annoncé espérer atteindre le point mort en 2022 pour Europlasma sur le périmètre historique, à la faveur "d'un plan ambitieux d'économies." "En outre, le groupe agrège de nouvelles activités, rentables, en se dotant d'un outil de production stratégique – et en grandissant cela réduit d'autant le poids relatif des coûts de structure, précédemment surdimensionnés par rapport à la production historique (la holding générait 50% des coûts avant la procédure judiciaire)", avait-il ajouté.