(BFM Bourse) - Le spécialiste de la blanchisserie industrielle reconduit l'ensemble de ses objectifs pour 2025, après avoir dévoilé une activité trimestrielle en début d'année marquée par un effet calendaire défavorable.

Elis manque de justesse le coche au premier trimestre. Sur les trois premiers mois de 2025, le spécialiste de la blanchisserie industrielle a dévoilé un chiffre d'affaires en hausse de 3,6% en données publiées à 1,132 milliard d'euros.

Ce niveau de revenus s'avère "totalement en ligne avec les attentes", note TP ICAP Midcap qui tablait sur un chiffre d'affaires de 1,134 milliard d'euros quand le consensus cité par le bureau d'études visait 1,132 milliard d'euros.

En données organiques, soit hors variation de changes et de périmètre, la progression des revenus d'Elis ressort à 2,5%, après 5% sur les trois derniers mois de 2024.

D'un trimestre sur l'autre, le spécialiste de la blanchisserie ralentit donc la cadence sur une base comparable.

La société a par ailleurs dégagé une croissance organique inférieure au consensus, qui tablait sur 2,6%, selon Deutsche Bank.

Un effet calendaire négatif

Elis signale que sa croissance organique en début d'année a été pénalisée par un effet calendaire négatif d'environ à hauteur de 1,5 point de pourcentage. Le groupe explique cet impact par un jour de facturation de moins en février et un positionnement de la semaine de Pâques en avril, cette année.

Du côté des bons points, Elis ajoute que la dynamique de prix lui a été favorable sur l’ensemble de ses marchés, ce qui lui a permis de compenser l'inflation de la base de coûts.

Dans le détail, le groupe explique que son activité "hôtellerie-restauration" a été "globalement bien orientée", malgré une météo maussade en mars et le positionnement de la semaine de Pâques en avril.

"Nous notons que la majorité des régions du groupe ont très bien performé au-delà de nos attentes comme l’Amérique Latine (+6,5% en données organiques) où Elis progresse de +9% au Brésil, l’Europe du Sud (+4,7%) et UK & Irlande (2,3%) grâce à une bonne activité en hôtellerie-restauration et des gains d’externalisation en Workwear (vêtements professionnels)", détaille TP ICAP Midcap.

Elis ajoute que la contribution des opérations de croissance externe au premier trimestre est de 2,1 points de pourcentage. Rappelons que le spécialiste de la blanchisserie industrielle joue pleinement la carte des petites acquisitions ciblées, dites "bolt-on" sur le sol européen. Le groupe a procédé ces derniers mois au rachat de Carsan en Espagne, Ernst en Allemagne ou Wäscherei Bodensee en Suisse.

Des perspectives 2025 confirmées

La direction aussi est revenue sur les tensions commerciales actuelles et a indiqué qu'elle anticipait "aucun impact négatif direct lié à l’instauration de droits de douane par les États-Unis". Elle reconnait cependant que ce contexte créé "une approche plus attentiste chez certains clients" et accentue "la volatilité de certaines devises".

Elis précise que sa diversification géographique et sectorielle lui permet d’atténuer "largement" les répercussions de ces perturbations. Ce qui l'autorise à confirmer l'ensemble de ses objectifs financiers en 2025.

Le groupe reconduit donc sa cible d'une croissance organique du chiffre d’affaires annuel attendue légèrement inférieure à 4%. Elis rappelle que cet objectif intègre un effet calendaire négatif d’environ -0,3%.

Concernant les autres lignes du compte de résultat, Elis vise toujours une "légère croissance" de sa marge d’exploitation (Ebitda) ajusté, de sa marge opérationnelle (Ebit) ajusté, ainsi que de son résultat net courant par action (sur une base diluée) et de son free cash-flow. Le groupe n'a toujours pas chiffré ces objectifs.

À la Bourse de Paris, les annonces d'Elis reçoivent un accueil glacial, avec un titre qui recule de 3,8% à 22,22 euros vers 12h00.