PARIS (Reuters) - Poweo a confirmé jeudi ses objectifs 2010 après avoir fait état d'une perte opérationnelle creusée au titre du premier semestre.

Le producteur et distributeur d'électricité et de gaz estime que son chiffre d'affaires devrait progresser de plus de 20% cette année, grâce au fonctionnement en année pleine de tous ses actifs de production, et anticipe une perte opérationnelle comprise entre 20 et 30 millions d'euros.

Sur les six premiers mois de l'exercice, la perte opérationnelle de Poweo s'inscrit à 21,1 millions d'euros, à comparer à 9,3 millions un an plus tôt. La perte nette consolidée ressort à 29,7 millions d'euros contre 13,1 millions tandis que le chiffre d'affaires progresse de 46,3% à 387,5 millions.

Dans un communiqué, la société précise que la hausse du chiffre d'affaires provient essentiellement de la contribution de la centrale de Pont-sur-Sambre (Nord) dont la mise en service est intervenue en septembre 2009.

"La forte hausse des ventes aux clients particuliers comparée au premier semestre de l'exercice précédent (+86,6%) reflète l'extension de la base clients enregistrée tout au long de l'année 2009", explique Poweo.

"En l'absence des charges non récurrentes de 17,8 millions d'euros (...), le résultat opérationnel courant de Poweo aurait été proche de l'équilibre (au premier semestre, NDLR), avec toutefois des disparités importantes en termes de performance par branche après allocation partielle des coûts de structure", ajoute le groupe.

A ce jour, Poweo dispose d'un parc installé d'une puissance de 517 mégawatts dont 105 MW d'énergies renouvelables.

L'entreprise compte sur la hausse attendue des tarifs réglementés de vente de l'électricité pour améliorer ses marges et sur l'application de la future loi NOME (Nouvelle Organisation du marché de l'électricité), laquelle doit notamment permettre aux producteurs d'énergie de bénéficier d'un prix d'accès compétitif au parc de production d'EDF.

L'examen du projet de loi NOME par le Sénat est prévu fin septembre.

Matthias Blamont, édité par Dominique Rodriguez

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