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BUREAU VERITAS

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Bureau veritas : Bureau veritas confiant mais anticipe un 2e semestre difficile

jeudi 26 mars 2009 à 07h49
BFM Bourse

par Gilles Guillaume et Michel Rose

PARIS (Reuters) - Bureau Veritas est confiant pour 2009 malgré un second semestre qui s'annonce plus difficile que le premier, a déclaré à Reuters le président du directoire du spécialiste français de la certification qui a enregistré de solides résultats en 2008.

Le numéro deux mondial du secteur derrière le suisse SGS s'attend à une croissance organique positive cette année, mais ralentie par rapport aux 12,8% enregistrés en 2008. Il a également répété l'objectif qu'il s'était fixé lors de son introduction en Bourse fin 2007, à savoir doubler son chiffre d'affaires et ses résultats sur la période 2006-2011.

"2009 sera évidemment beaucoup plus difficile pour tout le monde. On anticipe une dégradation des tendances dans les secteurs miniers, Hygiène, sécurité et environnement (HSE) et, dans une certaine mesure, dans l'industrie", a déclaré à Reuters Frank Piedelièvre dans une interview réalisée mardi.

Malgré cela, il prévoit des résultats solides sur l'ensemble de l'année et s'attend à ce que la rentabilité du groupe soit préservée. "On devrait être à des niveaux équivalents de marge sur l'exercice 2009 par rapport à 2008", a-t-il dit. L'an dernier, la marge opérationnelle ajustée est ressortie à 15,2% contre 15,1% en 2007.

Pour 2009, Frank Piedelièvre table également sur un cash flow positif "important".

Contrairement à de nombreux autres segments de l'économie, frappés de plein fouet par la brutale dégradation des conditions d'activité fin 2008 mais qui espèrent une embellie d'ici la fin de cette année, Bureau Veritas a résisté jusqu'ici au ralentissement, mais entrevoit davantage d'inconnues à l'horizon.

"Une partie de notre activité est liée à des investissements qu'on nous demande d'inspecter", notamment dans le pétrole et l'offshore, explique Frank Piedelièvre. "Et là, c'est vrai qu'il est très difficile de dire si les niveaux de capex, encore assez solides au premier semestre, ne vont pas s'effondrer au deuxième."

Le groupe a publié jeudi un bénéfice opérationnel ajusté de 387,6 millions d'euros au titre de 2008, supérieur au consensus Reuters Estimates qui donnait 381,8 millions, et sa croissance (24,2%) a dépassé l'objectif initial de Bureau Veritas d'une hausse supérieure à 15%.

Le bénéfice net part du groupe a augmenté quant à lui de 37,1% à 217,2 millions d'euros, inférieur cette fois au consensus des 12 analystes interrogés par Reuters Estimates qui tablaient sur 233,2 millions.

Bureau Veritas a indiqué dans son communiqué qu'il verserait au titre de 2008 un dividende de 0,72 euro par action, contre 0,6 euro l'année précédente, ce qui représente toujours le tiers du bénéfice net ajusté par action du groupe.

MULTIPLICATION DES NORMES

Bureau Veritas a profité jusqu'ici du caractère très résistant de la majorité de ses activités qui jouent un rôle d'amortisseur. "Nous avons des activités récurrentes qu'on sait assez bien prévoir", explique Frank Piedelièvre. "Chaque année, on fait des vérifications réglementaires dans l'industrie, dans la marine - Bureau Veritas s'appelait à sa création en 1828 Bureau d'information pour les assureurs maritimes - et ces activités perdurent."

Elles gagnent aussi des parts de marché: sur l'ensemble de 2008, Bureau Veritas a acquis 15 sociétés et renforcé ses positions en Asie-Pacifique, en Amérique du Sud et en Europe, ce qui lui permet de réduire sa dépendance vis-à-vis d'une zone géographique en particulier. L'année 2009 sera à ce titre en partie consacrée à l'intégration de ces entreprises puisque les projets de nouvelles acquisitions sont pour le moment gelés.

L'activité du groupe est également soutenue par la multiplication des normes à travers le monde. "Il y a des réglementations qui génèrent de nouvelles activités, indépendamment du cycle économique", ajoute Frank Piedelièvre. "Par exemple, dans les biens de consommation, l'année 2008 et l'année 2009 seront principalement tirées par la réglementation américaine sur la sécurité des importations, notamment dans le domaine des jouets."

Bureau Veritas entrevoit aussi des opportunités dans la privatisation et l'externalisation des activités de contrôle et d'inspection.

L'endettement net du groupe a atteint 907,7 millions d'euros à la fin 2008, contre 667,3 millions un an plus tôt, conséquence pour l'essentiel des acquisitions réalisées dans l'intervalle. Bureau Veritas précise toutefois que plus de 80% de cette dette est constituée de prêts à moyen et long termes dont les échéances s'étalent entre 2012 et 2020.

L'action Bureau Veritas a clôturé mercredi en hausse de 3,4% à 28,64 euros, donnant une capitalisation boursière d'environ trois milliards d'euros. Depuis le début de l'année, le titre a cédé 0,35% après avoir perdu près de 29% en 2008.

Édité par Jean-Michel Bélot

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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