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Areva Ci

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Areva ci : Un rachat d'areva t&d par effet levier semble très improbable

mercredi 8 juillet 2009 à 13h41
BFM Bourse

par Julien Ponthus

PARIS (Reuters) - L'intérêt des fonds d'investissement pour la reprise du pôle Transmission et distribution (T&D) d'Areva laisse de nombreux financiers sceptiques tant les transactions de plusieurs milliards d'euros avec effet de levier (LBO) semblent désormais d'un autre âge.

Privés des dettes bancaires qui leur permettaient avant la crise du crédit de rafler des actifs au nez et à la barbe de grands groupes industriels, les fonds d'investissement n'ont réalisé pratiquement aucune opération d'envergure en France depuis la faillite de Lehman Brothers en septembre dernier.

Leur irruption inattendue dans les enchères sur Areva T&D remet en cause l'hypothèse selon laquelle ils ne devaient pas retrouver avant plusieurs années leur rôle d'acteur majeur des fusions-acquisitions.

"Nous sommes intéressés par ce dossier et nous réfléchissons encore à la manière d'avancer", a confirmé mardi à Reuters Dominique Gaillard, un membre du directoire d'Axa Private Equity.

S'il n'a pas souhaité en dire plus sur la stratégie de son fonds, Dominique Gaillard a admis que le montant de la dette que pourrait lever Axa Private Equity serait limité.

Certains notent cependant que l'Etat pourrait faire pression sur les banques si des fonds sont prêts à payer cher car Areva a besoin de cette vente pour financer son développement futur.

"Si les fonds n'obtiennent pas de financements à des leviers raisonnables sur un dossier de cette qualité, ils seront en mesure de faire valoir auprès de l'Etat que malgré les aides reçues pour financer les entreprises et relancer l'économie, les banques refusent de jouer leur rôle", estime Olivier Tordjman, du cabinet Ayache & Associés.

"Politiquement, Axa n'est pas trop éloigné de l'Elysée", note aussi un gérant de fonds de fonds européen pour qui Axa Private Equity a l'immense avantage, dans ce dossier emblématique, d'être français.

UNE PROIE IDÉALE

Areva T&D a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de cinq milliards d'euros pour un résultat opérationnel de 560 millions.

Ses revenus réguliers feraient de l'entreprise une proie idéale pour les fonds d'investissements si les marchés bancaires n'étaient pas aussi fermés.

"C'est un bel actif avec des revenus récurrents, qui est très profitable avec des 'cash flow' stables", explique un banquier d'affaires.

Une des solutions envisagées pour contourner l'assèchement du crédit bancaire serait de payer une très grande partie de l'acquisition en numéraire, puis de lever de la dette une fois la crise passée.

"Les fonds peuvent se dire que les marchés seront nécessairement rouverts en 2010 et qu'ils pourront lever de la dette après coup", explique un avocat d'affaires.

Mais même si l'obstacle de la dette était contourné, les professionnels qui ont l'habitude de ces montages financiers doutent qu'un fonds puisse proposer un prix plus attractif qu'un groupe industriel.

"Je ne vois pas, dans les circonstances actuelles, comment un fonds pourrait payer davantage qu'un industriel qui peut justifier de synergies", note un autre observateur.

CARPE ET LAPIN

Un fonds d'investissement pourrait aussi s'allier avec un groupe industriel, mais ce scénario suscite quelques doutes.

"Ces fonds ont des impératifs financiers que n'ont pas les industriels qui travaillent plus à long terme", précise le même banquier d'affaire. "Ce serait un peu le mariage de la carpe et du lapin."

Le banquier remarque également que la disgrâce de la sphère financière aux yeux de l'opinion publique rendrait une victoire d'un fonds sur ce dossier embarrassante pour le gouvernement.

"Politiquement, ces fonds n'ont pas une image très porteuse, cela renforcerait le message qu'après la crise et malgré les discours, ça repart comme avant."

Areva a de plus déclaré lors de l'annonce de la vente de sa division qu'il serait attentif au projet industriel du repreneur ainsi qu'à son impact social.

Pour beaucoup d'observateurs, c'est surtout la pression qui s'exerce actuellement sur les fonds d'investissement qui les pousse à sortir des sentiers battus.

"Leurs investisseurs ne veulent plus les payer 2% à ne rien faire, et c'est un peu la seule enchère importante de la place en ce moment", remarque l'un d'eux.

Edité par Gilles Guillaume et Benjamin Mallet

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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