(CercleFinance.com) - Décidément, la levée de fonds envisagée par Areva est tout sauf un long fleuve tranquille : un report au printemps semblerait probable au vu des nombreuses incertitudes qui entourent le dossier, selon le journal Les Echos.

Cet enlisement serait en partie lié aux conditions posées par le fonds souverain du Qatar à son entrée dans le capital du géant du nucléaire, explique le quotidien économique et financier, ce dernier souhaitant pouvoir convertir à terme tout ou partie de ses actions en une participation dans la division minière du groupe nucléaire.

' Des configurations inacceptables pour la direction d'Areva, puisqu'elles reviendraient à remettre en cause le modèle intégré du groupe ', indique les Echos.

Ainsi, reporté in extremis, mardi dernier, le conseil de surveillance du leader français du nucléaire pourrait ne pas avoir lieu cette semaine, et aucune nouvelle date de convocation n'est désormais évoquée, rappelle le journal.

Mais d'autres points de friction seraient en cause dans cette affaire et notamment la montée au capital du japonais Mitsubishi Heavy Industries, qui rencontrerait l'hostilité d'EDF et d'Alstom, souligne Les Echos.

' L'électricien public, qui achète des composants nucléaires à Areva et à Mitsubishi, craint une entente entre les deux industriels, tandis qu'Alstom martèle de son côté que le japonais est un de ses concurrents directs sur le marché des turbines ', explique le quotidien.

Annoncée le 30 juin 2009, l'ouverture du capital d'Areva à hauteur de 15% avait été confirmée en juillet par l'Elysée, qui avait indiqué qu'elle interviendrait avant la fin de l'année.

Vers 10h, le certificat d'investissement cède 1,7% à 338,5 euros sur la place de Paris.

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