par Marcel Michelson
PARIS (Reuters) - Le spécialiste français du nucléaire Areva doit se concentrer sur son coeur de métier, a déclaré à l'Assemblée nationale le Premier ministre François Fillon.
"Notre objectif, c'est de faire d'Areva notre champion pour le nucléaire civil dans le monde", a-t-il indiqué, précisant que le coeur de métier d'Areva allait de la mine d'uranium jusqu'au retraitement des déchets.
Ces activités réclament toutes des niveaux élevés de sécurité, a ajouté le Premier ministre.
"Nous allons arrêter dans les prochaines semaines les modalités du financement de cette priorité stratégique. Et en tout état de cause, je pense qu'on peut dire dès aujourd'hui que ces modalités de financement nécessiteront qu'Areva se concentre sur son coeur de métier", a-t-il dit.
En évoquant la filière allant des mines aux déchets, François Fillon n'a pas mentionné les activités transmission et distribution d'Areva.
Le groupe industriel Alstom a fait part de son intérêt pour la division T&D, qu'il avait été contraint de vendre pour 950 millions d'euros en 2004 en raison de la crise financière qu'il traversait alors.
Les Echos ont rapporté au début du mois que l'État français faisait pression sur Areva pour qu'il cède l'activité, évaluée par le journal économique entre trois et cinq milliards d'euros.
Areva a indiqué pour sa part qu'il pourrait céder une partie de ses actifs s'il ne parvenait pas à trouver les fonds dont il a besoin pour financer ses projets d'expansion, mais déclaré en mars qu'il n'avait pas l'intention de vendre T&D.
Les besoins sont énormes. Outre les 2,7 milliards d'euros de projets d'investissements annoncés en février pour l'année 2009, Areva a l'intention de consacrer sept milliards d'euros supplémentaires à ses investissements entre 2010 et 2012.
Une source de Bercy a déclaré en mars à Reuters que le gouvernement étudiait la vente de participations détenues par Areva ainsi que l'hypothèse d'une augmentation de capital pour financer les projets du groupe.
L'État, actionnaire majoritaire avec indirectement 93% du capital, a approuvé en février le plan d'investissement de 2,7 milliards d'euros.
Areva détient des participations dans GDF Suez, Safran et Total.
Avec Laure Breton et Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot
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