(CercleFinance.com) - UBS est redevenu 'neutre' sur le marché et les valeurs de l'acier, estimant que la demande pourrait se tasser en fin d'année. En cas d'arrivée de métal chinois sur le Vieux continent, la tonne d'acier européen pourrait voir son prix baisser de 18% d'ici le quatrième trimestre. Les bénéfices nets des sidérurgistes pourraient alors chuter de 40%, calculent les analystes.

Dans un note de recherche, ils prévoient au quatrième trimestre 2010 'une croissance séquentielle négative' de la demande de matières premières. 'Les décisions prises par la Chine [pour éviter la surchauffe, NDLR] pourraient provoquer un ralentissement plus marqué que ce que nous avons anticipé et mener à des exportations d'acier'. Et en dépit des plans de sauvetage européens, 'nous pensons que les risques liés à la dette souveraine pourraient empirer à moyen terme', pronostique UBS.

Le tableau d'ensemble ne leur paraît pas unanimement négatif, les stocks d'acier n'étant pas 'significatifs' à l'heure actuelle. 'Dans des conditions 'normales' de demande, cette tendance soutiendrait une hausse de prix, et non une baisse. Mais l'incertitude quant à la demande réelle et la torpeur habituelle de l'été réduisent la probabilité d'une panique de court terme engendrant des achats de métal', prédit UBS.

De plus, l'arbitrage entre les prix des aciers européens et chinois est 'critique' pour la capacité des aciéristes du Vieux continent à imposer leur prix. En cas d'exportations chinoises, 'nous estimons que les prix des aciers européens pourraient reculer jusqu'à 18% d'ici le quatrième trimestre 2010'. Les EBITDA des sidérurgistes européens reculeraient alors de 20% et leurs bénéfices nets de 40% en moyenne.

UBS passe donc de 'surpondérer' à 'neutre' sur le secteur sidérurgique européenne et y réduit son exposition.

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