(BFM Bourse) - Le refus du Sénat US de valider le plan d'urgence de 14 milliards de dollars destiné aux constructeurs automobiles américain, pèse sur les valeurs sidérurgiques européennes. ArcelorMittal, le numéro mondial du secteur, dévisse à Paris de 7,7%, à 17,3 euros, tandis que l'allemand Thyssenkrupp cède 4,6% à Francfort. La sidérurgie ne manquerait pas d'être touchée en effet par une faillite de l'un des trois géants américains de l'automobile, General Motors, Ford ou Chrysler.

ArcelorMittal est relativement bien implanté sur le continent américain. Mittal Steel avait en effet racheté en 2008 International Steel Group, tandis qu'Arcelor a pris en 2006 le contrôle du canadien Dofasco, qui vend une bonne partie de sa production aux industriels de l'automobile.

Depuis plusieurs semaines, le groupe dirigé par Lakshmi Mittal multiplie les annonces d'ajustement de sa production et d'économie de coûts. Le groupe a annoncé fin novembre la suppression de 9000 emplois, soit environ 3% des effectifs, qui se feront sur la base du volontariat. A Gand, où ArcelorMittal exploite une usine spécialisée dans la production d'aciers plats au carbone pour l'industrie automobile, le groupe devrait supprimer 650 emplois en plus des 200 déjà annoncés, rapporte aujourd'hui le quotidien économique flamand De Tijd.