METZ (Reuters) - La direction de l'usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) a confirmé, lors d'un comité d'entreprise à Metz, la fermeture partielle du site d'ici 2009 et la suppression de 575 emplois sur 1.100, apprend-on de source syndicale.
La réunion s'est tenue en l'absence des délégués CGT qui ont voulu rentrer dans la salle avec la soixantaine de salariés venus manifester devant le groupement des entreprises sidérurgiques et minières où elle avait lieu.
"Le CE a été ouvert, il y a une déclaration de la CGT et de la CFE-CGC pour dire que ce n'était pas la peine de nous raconter ce qu'on savait déjà. On a dit qu'on était contre et le président a clôturé le CE", a dit à la sortie Patrice Devoti, délégué de la CFDT.
La tension était vive à la sortie de la réunion entre les manifestants de la CGT et les élus de la CFDT, qualifiés de "collabos" et de "vendus" par les premiers.
Le groupe a annoncé en janvier dernier son intention de fermer l'aciérie et le train à billettes (petites barres) de Gandrange, jugés non rentables, pour ne laisser subsister que le laminoir à couronnes et à barres, ainsi que le centre de recherche-développement.
Le PDG du premier groupe sidérurgique mondial, Lakshmi Mittal, avait accepté à la demande de Nicolas Sarkozy de geler ce programme jusqu'à la présentation, par l'intersyndicale, d'un contre-projet.
La direction du groupe a rejeté ce plan qui prévoyait 45 millions d'euros d'investissements dont 5 millions dans la formation du personnel pour remettre le site à niveau alors que les coûts de la fermeture sont évalués par les syndicats à 55 millions.
Le président de la République, qui s'était engagé lors d'un déplacement à Gandrange, le 4 février dernier, à trouver une "solution" pour pérenniser l'activité industrielle, devrait s'exprimer sur le sujet la semaine prochaine.
Les discussions sur le plan social s'ouvriront le 14 avril. ArcelorMittal a promis qu'il n'y aurait aucun licenciement.
Gilbert Reilhac
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