PARIS (Reuters) - Augustin de Romanet, PDG d'ADP, a dit lundi s'attendre à ce que le processus de privatisation du groupe aéroportuaire se clôture à la fin de l'année prochaine, tout en notant que cela dépendait de la rapidité du processus parlementaire et du niveau d'empressement du gouvernement.

"La loi qui sera promulguée au mois d'avril donne une faculté à l'Etat de céder ses parts, ce n'est pas une obligation", a-t-il déclaré sur C-News.

"Si l'Etat souhaitait aller le plus vite possible, le processus d'enchères pourrait se dérouler à la fin du premier semestre pour une opération qui se clôturerait à la fin de l'année 2019."

Augustin de Romanet a également dit comprendre que l'Etat veuille avoir le dernier mot en cas de candidature étrangère à la privatisation, tout en prévenant que la France ne peut à la fois investir à l'étranger et refuser la réciproque.

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, a ainsi dit dimanche que l'Etat français refuserait qu'une puissance étrangère prenne le contrôle de l'opérateur des aéroports parisiens de Roissy, Orly et du Bourget.

"Le mot puissance étrangère semble vouloir dire quelqu'un originaire d'un pays étranger qui ne serait pas agréé par e gouvernement", a dit Augustin de Romanet. "S'agissant de la première frontière du pays qu'est le groupe ADP, il n'est pas illégitime de regarder à deux fois entre les mains de qui on met l'actif."

Il a cependant également ajouté: "Mais on ne peut pas vendre des sous-marins aux Australiens et (leur) dire: vous n'êtes pas persona grata pour être investisseurs chez nous."

Le PDG d'ADP a déclaré aussi que le trafic passagers du groupe en 2018 s'inscrirait dans le haut de la fourchette de +2,5% à +3,5% communiquée aux investisseurs, soit un nombre total d'environ 104 millions de personnes.

(Gilles Guillaume et Sudip Kar-Gupta, édité par Benoît Van Overstraeten)

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