(CercleFinance.com) - Wall Street a littéralement ignoré la vague de stress liée aux risques d'escalade (nucléaire) entre l'OTAN et la Russie, suite au tir des six premiers missiles ATACMS (moyenne portée) depuis l'Ukraine sur la Russie, avec l'assistance satellite de l'OTAN.
La Russie a réagi au feu vert US pour des 'frappes en profondeur' (dont 'l'origine' apparaît de plus en plus mystérieuse, c'est un comble) en durcissant sa doctrine de riposte, mais les investisseurs font manifestement le pari que Vladimir Poutine bluffe avec ses menaces nucléaires, tandis que l'Ukraine fait juste monter les enchères pour négocier un règlement du conflit en position de force d'ici l'investiture de Donald Trump.
Les indices US étaient en repli moyen de -0,5% à 15H30, et à 17H00, ils étaient largement ressortis du rouge, à commencer par le S&P500 (qui n'est jamais repassé négatif par la suite) qui termine sur un gain de +0,4%, au-delà des 5.900 (à près de 5.917, après un 'pic' à 5.923 vers 19H50). Le 'VIX' qui lui est associé s'est dégonflé de -5% vers 16,30, ce qui est très inattendu vu le contexte géopolitique.
Le Nasdaq clôture en hausse de plus de +1% -ce qui apparaît tout aussi inespéré- et tutoie les 19.000, dans le sillage de Datadog (+5,9%) mais surtout et essentiellement de Nvidia avec un bond de +4,9% vers 147$, soit un retour au zénith à la veille de ses résultats qui marqueront le point d'orgue des résultats du 'T3' 2024.
Nvidia voit sa capitalisation repasser le cap des 3.600Mds$, et son gain annuel frôler les 200% (à +197%), ce qui en dit long sur le niveau élevé des attentes des investisseurs : selon les méthodes de calcul, le PE anticipé serait de 65, mais il pourrait être supérieur à 100 en se basant sur une hypothèse de profits restant dans la dynamique du 'T2' (il faudra donc que Nvidia surpasse les attentes les plus stratosphériques).
La séance fut relativement calme sur l'obligataire avec des T-Bonds '10 ans' qui se détendent de -2 points de base vers 4,395%, idem pour le '30 ans' vers 4,586%.
La brutalité de la récente remontée des rendements des emprunts d'Etat américains a surpris bon nombre d'analystes et a largement contribué à la forte baisse enregistrée à Wall Street la semaine passée.
Le Dollar, actif refuge traditionnel, a effacé ses +0,5% de gains initiaux et termine même en repli de 0,1% vers 106,18 (pour le '$-Index').
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