(BFM Bourse) - Le géant des jeux vidéo a annoncé son rachat par un groupe d'investisseurs à un prix de 210 dollars le titre. Parmi ces investisseurs figure Jared Kushner, le mari d'Ivanka Trump et gendre du président américain.
"EA Sports, it's in the game" ou "EA Sports, c'est dans le jeu". Mais bientôt plus en Bourse. L'éditeur de jeux vidéo, connu pour ses franchises sportive , notamment la série "Fifa" (renommée "EA Sports FC" ces dernières années) a annoncé, ce lundi 29 septembre, son rachat par un consortium d'investisseurs.
Ce qui, in fine, aboutira au retrait de la cote du huitième plus important groupe de jeux vidéo en Bourse.
La société a expliqué que l'opération se ferait sur la base d'une valeur d'entreprise de 55 milliards de dollars.
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Le gendre de Trump dans l'opération
Le consortium d'investisseurs à l'origine de ce rachat est constitué du fonds souverain d'Arabie Saoudite ("¨Public investment fund", '"PIF"), la société de capital-investissement Silver Lake, ainsi que le fonds floridien Affinity Partners, qui est dirigé par Jared Kusher, gendre de Donald Trump et mari de sa fille Ivanka.
Jared Kushner, a d'ailleurs salué la "vision audacieuse pour l'avenir" d'EA dans un communiqué. "J’ai admiré leur capacité à créer des expériences emblématiques et durables, et en tant que personne qui a grandi en jouant à leurs jeux -et qui en profite maintenant avec ses enfants- je ne pourrais pas être plus enthousiaste quant à ce qui nous attend", déclare-t-il dans le communiqué.
Selon Electronic Arts, son rachat à 55 milliards de dollars représente la plus importante sortie de Bourse d'un groupe via transaction financée entièrement en numéraire. Selon le New York Times, le précédent record datait de 2007 avec la sortie de la cote de Texas Utility pour 32 milliards de dollars.
Cette opération de rachat se fera sur la base d'un prix par action de 210 dollars. Ce qui représente une prime très modeste (8%) par rapport au cours de clôture de vendredi de 193,35 dollars.
Précision importante: au cours de cette journée, l'action Electronics Arts avait décollé de près de 15%, propulsée par des informations de presse émanant de la presse anglo-saxonne. Les médias américains faisaient alors état d'une offre du consortium qui valorisait la société autour de 50 milliards de dollars.
Morningstar avait alors écrit qu'une sortie de la cote serait une "victoire" pour les actionnaires de la société.
Ultra-dépendance à "Fifa"
Ce rachat survient alors qu'Electronic Arts, a peiné, ces dernières années, à se diversifier et réduire sa dépendance à l'ex-"Fifa", dont les récentes ventes se sont avérées décevantes. En début d'année, la société avait été contrainte d'abaisser ses perspectives de revenus pour l'exercice clos en 2025. Elle avait alors cité un ralentissement des ventes de ses jeux de football et des ventes inférieure de moitié pour son jeu d'heroic fantasy "Dragon Age".
"Avec environ 70% du bénéfice par action provenant probablement d'une franchise mature dans un secteur mature (FIFA/EA Sports FC), nous pensons qu'EA doit faire preuve d'excellence opérationnelle et démontrer sa capacité à lancer une nouvelle méga-franchise (environ 1 milliard de dollars de réservations annuelles de manière constante) afin que l'action puisse sortir de manière significative de sa fourchette de prix sur sept ans", expliquait en août Bank of America.
Electronic Arts doit lancer le mois prochain le jeu de tir "Battlefield 6" pour tenter de réduire cette dépendance.