PARIS (Reuters) - Total devrait perdre plus de 600 millions d'euros cette année dans le raffinage français contre un milliard l'an dernier, a déclaré à La Tribune Patrick de la Chevardière, le directeur financier du groupe, lors d'une interview publiée mardi.
La facture finale des grèves, lors du conflit sur les retraites, devrait s'établir entre 130 et 150 millions d'euros, au-dessus des 100 millions estimés fin octobre, a-t-il ajouté.
Patrick de la Chevardière a également confirmé à La Tribune que Total avait reçu des offres pour la reprise de sa raffinerie de Lindsey, au Royaume-Uni, mais que celles-ci restaient "perfectibles et toujours en négociation".
Total confirme en outre avoir reçu plusieurs offres pour la vente de son réseau britannique de stations-service, indique La Tribune.
Le Mail on Sunday rapportait dimanche que Greenergy, un fournisseur de carburant aux stations-service de supermarchés au Royaume-Uni, proposait plus d'un milliard de livres (1,2 milliard d'euros) pour racheter le réseau britannique du français.
Evoquant d'éventuelles acquisitions auprès de BP, dont l'image et la santé financière ont été écornées par la marée noire dans le golfe du Mexique, Patrick de la Chevardière a estimé que les prix étaient trop élevés.
"Actuellement il n'existe pas sur le marché d'actif en production ou déjà développé dont le prix de vente soit compatible avec nos objectifs de rentabilité, de 12,5% à 15% de retour sur investissements", a-t-il dit.
"Si nous ne sommes pas capables d'attirer des actionnaires asiatiques et moyen-orientaux, nous serons affaiblis. À titre personnel, je ne verrais pas d'inconvénient à accueillir un administrateur de cette zone", a également déclaré à La Tribune le directeur financier de Total.
Benjamin Mallet, édité par Pascale Denis
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