(BFM Bourse) - Le secteur des maisons de retraite est encore une fois sous pression à la Bourse de Paris. Le groupe Korian est visé par plusieurs plaintes déposées par des familles de résidents tandis que des perquisitions sont en cours au siège et dans les directions régionales d'Orpea, révèle Le Parisien.
Après Orpea, c'est au tour de Korian d'être dans la tourmente. Dans son édition du 8 juin, Le Parisien révèle le dépôt de 30 plaintes par des familles de résidents contre le gestionnaire de maisons de retraite pour des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", de "non assistance à personne en danger" et d'"homicide involontaire". Elles ont été déposées mercredi auprès des parquets d'Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, rapporte Le Parisien.
La réaction de Korian ne s'est pas fait attendre et dans un communiqué publié mardi soir, le gestionnaire privé de maisons de retraite affirmait que l'avocate "a pris attache avec Korian France pour formaliser les réclamations de ses clients et ainsi faire valoir leurs intérêts." Le groupe "ignore tout du contenu de ces plaintes et ne peut donc faire aucun commentaire" et ajoute que toutes les "situations graves portées à [sa] connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités."
Des perquisitions chez Orpea
Les ennuis sont loin d'être terminés pour Orpea depuis la parution fin janvier du livre-enquête "Les Fossoyeurs" de Victor Castanet. L'ouvrage à l'origine du scandale décrit le rationnement des fournitures médicales et de la nourriture dans des établissements aux tarifs pourtant très élevés, une maltraitance chronique des résidents, des objectifs financiers imposés à des directions contrôlées de très près par le siège.
Selon des informations du Parisien, "environ 200 gendarmes ont investi tôt ce matin le siège social du groupe à Puteaux (Hauts-de-Seine) ainsi qu’une vingtaine de directions régionales du groupe sur l’ensemble de la France". Ces perquisitions sont effectuées dans le cadre de l'enquête ouverte en avril après un signalement du gouvernement pour "suspicions de détournement de fonds publics et de maltraitance institutionnelle." Elle s'ajoute à des investigations initiées dès février pour "faux et usage de faux", et "infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée."
En réaction à ces révélations, l'action Korian dégringolait de 9,67% à 16,91 euros et le titre Orpea perdait 3% à 24,48 euros vers 14h30.
Sabrina Sadgui
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