(BFM Bourse) - La compagnie Air France – KLM a doublé sa perte nette 2009-10, lourdement affectée par la crise économique et ses répercussions sur le trafic aérien. Malgré un contexte « encore très difficile », le groupe maintient son objectif d'un retour à l'équilibre opérationnel cette année.

Lourd bilan annuel pour le premier groupe de transport aérien d'Europe. Air France – KLM a fait part après bourse d'une perte nette de 1 559 millions d'euros au titre de l'exercice clos le 31 mars dernier, contre 811 millions un an plus tôt. Perte, également, au niveau opérationnel, avec un résultat d'exploitation courant de -1 285 millions d'euros, multipliée par sept en l'espace d'un an. Le chiffre d'affaires ressort en baisse de 15 %, à 20 994 millions d'euros.

« L'année 2009-10 va rester comme notre « annus horribilis », résume Pierre-Henri Gourgeon, directeur général du groupe. La crise économique mondiale a profondément affecté notre industrie à un niveau inattendu. Notre groupe a dû aussi faire face à la tragédie de l'accident du vol Rio-Paris le 1er juin 2009 », ajoute le dirigeant.

Sur l'ensemble de l'exercice, l'activité passager du groupe a enregistré une baisse de 3,2 % de son trafic, inférieure à celle des capacités (-4,3 %). Le coefficient d'occupation ressort à 80,7 %, en hausse de 1 point. FDans l'activité cargo, la chute du trafic atteint -13,7 %, inférieure également à celle des capacités (-16,5 %). Le coefficient d'occupation de la branche gagne 2,2 points, à 66,5 %.

Sur l'année, Air France-KLM maintient son objectif de retour à l'équilibre opérationnel « hors impact des couvertures pétrole antérieures à 2009 et sous réserve du coût définitif après compensations escomptées de la crise du nuage de cendres ». Le groupe a évalué à 260 millions d'euros la perte de chiffre d'affaires liée à la fermeture de l'espace aérien européen consécutive à l'éruption du volcan islandais, l'impact sur le résultat d'exploitation est estimé à 160 millions d'euros. « A ce jour, les négociations concernant des compensations se poursuivent, explique la compagnie. Par ailleurs, nous travaillons activement avec les autorités pour définir une approche complète et pragmatique de la gestion du risque de cendres volcaniques de façon à éviter tout nouvel arrêt non nécessaire des vols. »