ROME (Reuters) - Air France-KLM a l'intention de supprimer 1.600 emplois chez Alitalia Fly, division qui regroupe les opérations de vol d'Alitalia, soit 15% environ des effectifs concernés, ont déclaré des représentants syndicaux reçus par le président Jean-Cyril Spinetta.
Les syndicats craignent des pertes d'emploi encore plus importantes dans la division des services au sol AZ Servizi.
Spinetta a admis que son plan était "douloureux" mais a fait valoir qu'il permettrait à Alitalia de survivre, ont dit ces représentants syndicaux.
Le président d'Air France-KLM les a prévenu que sa compagnie n'était pas "obligée" de racheter Alitalia en dépit de l'accord conclu le week-end dernier, ont-ils ajouté.
La direction d'Alitalia et Spinetta rencontraient les représentants des syndicats de la compagnie aérienne italienne pour tenter de les convaincre du bien-fondé de cet accord. L'approbation des syndicats est une des conditions préalables à la reprise d'Alitalia.
Les deux compagnies espèrent parvenir d'ici la fin du mois à un compromis avec les syndicats.
Des heurts ont eu lieu lors d'une manifestation devant le siège d'Alitalia, à Rome, avant que les représentants syndicaux de la compagnie aérienne soient reçus. Selon un journaliste de Reuters sur place, 300 à 400 salariés d'Alitalia se sont opposés aux forces de l'ordre qui gardaient le bâtiment.
Le ministre des Transports Alessandro Bianchi, membre de la coalition sortante de Romano Prodi, a qualifié mardi l'offre d'Air France de "diktat rempli de clauses vexatoires" et a jugé que les autorités italiennes devaient faire en sorte d'obtenir une offre améliorée ou solliciter d'autres propositions.
Le gouvernement italien a annoncé mardi que la société SEA, l'opérateur du hub de Milan qu'Air France veut déclasser, avait signé un accord qui garantit l'emploi à Milan-Malpensa. Il a demandé à SEA de renoncer à porter plainte contre Alitalia, qui devrait réduire de moitié sa desserte de Malpensa.
SEA n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
L'accord de reprise d'Alitalia par Air France-KLM prévoit la parité d'une action Air France pour 160 actions Alitalia, valorisant la compagnie détenue à 49,9% par l'Etat italien à 10 centimes d'euros par titre, soit 138 millions d'euros, ce qui représente une décote de 81% par rapport au cours de clôture de la compagnie aérienne italienne vendredi dernier avant l'annonce.
Alberto Sisto, version française Wilfrid Exbrayat et Dominique Rodriguez Air France-KLM supprimera 1.600 emplois chez Alitalia Fly, division qui regroupe les opérations de vol d'Alitalia, soit 15% environ des effectifs concernés, selon des syndicats, citant des propos du président Jean-Cyril Spinetta. /Photo d'archives/REUTERS/Air France
Copyright (C) 2007-2008 Reuters
Recevez toutes les infos sur AIR FRANCE -KLM en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application TradingSat Bourse
Par email